30 Mai 2018
Ce cap du deuxième album, dans quel état d’esprit l’avez-vous passé ?
Nicolas : Quatre années se sont écoulées, ça nous a permis aussi de souffler un peu, car sur la tournée précédente nous avions, quand même, pas mal enchaîné. Parallèlement à Concrete knives, chacun d’entre nous est également investi dans d’autres projets musicaux, Corentin par exemple a formé Faro, Adrien Samba de la muerte, nous avons donc, tous retrouvé une forme de liberté à faire des choses plus personnelles. Mais il a fallu aussi appréhender une nouvelle page blanche.
Alors pendant quatre ans comment avez-vous appréhendé cette page blanche ?
Corentin : Au départ pour l’enregistrement nous sommes partis à Berlin mais le résultat était très opaque. On avait du mal à retrouver l’univers de Concrete Knives. La composition du groupe ayant changé plusieurs fois et c’était difficile de retrouver un certain équilibre...
Nicolas : Pendant quatre ans on a continué à se voir régulièrement pour mettre petit à petit les choses en place, mais cette page blanche était quand même très vertigineuse. Il a fallu tester des choses, se perdre, se retrouver mais aussi s’accepter.
Entre temps vous avez changé de label,vous étiez chez Bella Union, un label anglais, aujourd’hui chez Vietnam label.
Nicolas : D’abord à cause de la distance, ensuite en raison de la temporalité, par rapport à la sortie du disque, alors que l’album était prêt le label voulait qu’on attende encore un an et demi avant de le sortir or, quand tu travailles pendant quatre ans, tu as envie que ton album sorte dans la foulée !
Au niveau de la prod, vous avez travaillé avec le danois Andreas Pallisgaard…
Corentin : Pour la petite histoire, on écoute tous un groupe danois que l’on aime beaucoup et leur producteur n’est autre qu’Andreas Pallisgaard, nous l'avons donc contacté. En fait on est arrivés avec nos démos en studio et on a bossé ensemble pendant deux semaines. Andréas a mis en place les conditions avant tout humaines et psychologiques nécessaires, pour parvenir à trouver un juste équilibre et, sans que l’on s’en rende compte, nous a emmenés à oser d'autres chose....
Nicolas : c’est vrai qu’au départ c’était un pari audacieux, on était six, il était seul et arrivait de Copenhague et se retrouvait en studio à Carpentras, t’imagines….
Ce nouvel album qu’est-ce qu’il le singularise ?
Corentin : Me concernant, je dirais que j’ai réellement retrouvé du Concrete Knives même si certaines critiques musicales trouvent que cet album est différent du premier, pour moi c'est toujours du Concrete Knives!
Quels thèmes y abordez-vous?
Nicolas : La thématique que l’on retrouve le plus sur ce disque, est l’acceptation de soi, un certain dualisme, éviter de se méprendre, essayer de tendre vers la vertu, accepter les changement corporels, psychologiques…c'est un thème récurrent, qui personnellement m'a beaucoup inspiré pendant l'écriture de cet album.
Comment se passe la tournée ?
Nicolas : Nous sommes vraiment très touchés de revoir notre public, surtout après quatre années, mais surtout, de voir à quel point il a été marqué par certains de nos morceaux !